Handicap : quel rôle a joué une étudiante danoise dans la vie quotidienne des handicapés?

Image d’illustration du symbole de l’handicap.
Crédit : Ludovic MARIN / AFP

Le mardi 11 février 2025 marque les vingt ans de la loi handicap. L’occasion d’évoquer Susanne Koefoed, une étudiante danoise qui a joué un rôle capital dans la vie quotidienne des handicapés.

En 1969, alors qu’elle étudie le design dans une école d’arts à Stockholm, elle apprend qu’un grand concours est organisé par Rehabilitation International, une organisation mondiale de défense des droits des handicapés. Celle-ci se bat notamment pour les accès et les installations spécifiques aux personnes à mobilité réduite.

Il existe déjà des moyens de les signaler, mais ils sont différents d’un pays à l’autre. L’organisation se dit qu’un symbole universel aurait beaucoup plus de poids et c’est donc l’objet du concours. Susanne Koefoed propose un dessin minimaliste : un bonhomme allumette sur un fauteuil roulant. Blanc sur fond noir, simple et efficace.

C’est son dessin qui est choisi, mais on lui demande de le modifier, en rajoutant une tête à son bonhomme qui n’en avait pas bizarrement. Elle voulait que ce symbole soit unisexe. Donc lui mettre une tête oblige forcément à lui donner un genre. L’autre modification, c’est le fond. Noir c’est un peu macabre, alors on opte pour le bleu. Couleur associée à la dignité et qui a un effet calmant. Parfait pour un panneau qui appelle à l’inclusivité.

Un autre symbole depuis 2010

C’est ainsi que naît ce qu’on appelle l’ISA, l’International Symbol of Access (Symbole international d’accessibilité). Présenté en 1969 et adopté cinq ans plus tard par l’ONU comme symbole universel, il s’est répandu très vite dans le monde grâce au choix de Rehabilitation International de ne pas breveter ou de déposer une marque. L’organisation oblige juste à respecter ses spécificités. Les mêmes depuis 1969 et sa création par Susanne Koefoed, qui n’a rien touché pour ce dessin, mais c’était le deal de départ du concours.

Ce symbole n’a pas bougé d’un iota depuis plus de cinquante ans, mais il a un petit frère depuis 2010. Deux artistes américains, Sara Hendren et Brian Glenney, estimant que le symbole avait un côté un peu rigide et robotique, ont décidé d’en concevoir un nouveau, plus dynamique baptisé l’Accessible Icon. Toujours blanc sur bleu, il représente une personne handicapée toujours en chaise roulante, mais avec la tête en avant et les bras arrière pour indiquer qu’elle se déplace seule, sans l’aide de personne, et qu’elle décide où elle va.

Ils collent ce nouveau symbole un peu partout au-dessus de l’ancien en mode guérilla. Ça finit par porter ses fruits puisqu’aujourd’hui des villes américaines comme New-York l’ont adopté. La CEE l’a choisi l’an dernier pour sa Carte européenne de stationnement pour personnes handicapées. Surtout, ce nouveau symbole est celui qu’on a désormais tous sur nos smartphones.

Source: https://www.rtl.fr/culture/culture-generale/handicap-quel-role-a-joue-une-etudiante-danoise-dans-la-vie-quotidienne-des-handicapes-7900471251

Admin